Malgré l'attaque dont a été victime un site de stockage du pétrolier Aramco à Jeddah, non loin du circuit lors du Grand Prix d'Arabie saoudite le week-end dernier, le contrat de ce dernier avec la F1 ne serait pas menacé.

Après une réunion de crise avec la FIA, la FOM et l'organisateur du Grand Prix (Saudi Motorsport Company), la décision fut prise de continuer le meeting du Grand Prix d'Arabie saoudite, même si les pilotes ont émis des réticences et ont accepté de rouler à contre-cœur après plus de 4 heures de concertation.

Le contrat de l'Arabie saoudite n'est pas menacé

Après avoir accepté de poursuivre l'événement du week-end dernier à Jeddah suite aux attaques de drones et de missiles à proximité, les pilotes ont déclaré qu'ils attendaient avec impatience les discussions indispensables sur l'avenir de l'accord après 2022.

"La Formule 1 a promis de reconsidérer ses choix pour certains Grands Prix", a déclaré Valtteri Bottas. "Nous devons aller sur des circuits où notre sécurité peut être garantie à 100 %."

Le Finlandais a déclaré que "tout le monde" dans la réunion des pilotes était du même avis, même si les patrons d'équipe eux-mêmes étaient unis dans leur volonté de poursuivre la course. Le journal De Telegraaf rapporte maintenant que ces discussions officielles auront lieu avant le Grand Prix d'Australie du week-end prochain, ajoutant que le sport a "l'intention de revenir à Jeddah".

"Les dirigeants de la Formule 1 espèrent fournir aux équipes et aux pilotes davantage d'informations sur les mesures prises à Jeddah avant le prochain Grand Prix d'Australie", affirme le journaliste néerlandais Erik van Haren.

Son rapport ajoute que la Formule 1 n'a pas été "en mesure" de fournir tous les détails "sensibles" des mesures de sécurité saoudiennes le week-end dernier, mais les responsables veulent maintenant révéler ces informations "dès que possible". Helmut Marko a déclaré à Servus TV : "Dans notre camp, il a été décidé de poursuivre la course assez rapidement. Vous ne pouvez pas reculer devant ces rebelles, sinon vous auriez des problèmes dans tous les pays", a-t-il ajouté.

"Mais si vous vous opposez à ce genre d'actions, vous devez avoir l'assurance du gouvernement. Ils nous ont expliqué qu'une telle attaque de drone n'avait jamais coûté de vie humaine et que personne n'était en danger", a expliqué l'Autrichien. "La direction de course était bien sûr sceptique, mais le gouvernement a indiqué que c'était un problème depuis des années et que nous pouvions courir."

Le patron de Williams, Jost Capito, a rejeté la comparaison entre la Russie dont la course a été définitivement supprimée et le fait que le contrat long et lucratif de l'Arabie saoudite semble être sauf. "C'est différent lorsqu'un pays envahit un autre pays et lorsqu'il se passe quelque chose avec des terroristes", a-t-il insisté.

Pour rappel, les promoteurs (Saudi Motorsport Company) ont signé un accord qui s'étend jusqu'en 2025 (ils ont signé le plus gros contrat : 55 millions / an), l'événement doit ensuite déménager sur un nouveau site (retardé depuis le Covid) spécialement construit à Qiddiya, juste à côté de Riyad. Aramco, le pétrolier saoudien est un partenaire majeur de la F1, de l'écurie Aston Martin Aramco Cognizant Formula One Team et du Grand Prix d'Arabie saoudite.