Stoffel Vandoorne est le Champion du Monde en titre en Formule E et veut défendre son titre cette saison. Il roulera pour DS-Penske. En parallèle, il garde un pied en F1 en étant pilote d'essai pour Aston Martin.

Le pilote belge va avoir un calendrier assez chargé en 2023, entre le Championnat du Monde de Formule E et quelques obligations en F1 chez Aston Martin, voilà de nouveaux objectifs qui s'annoncent à lui pour 2023.

Vandoorne sait ses chances minimes en F1

Est-ce que le fait de participer à des essais en F1, sur piste ou simulateur peuvent influer votre performance en FE ?

Je pense que c’est une bonne chose, la F1 est aussi un monde très professionnel et cela me permet d’avoir accès aux ressources que certains ne peuvent avoir en matière de process ou de stratégie. Cela me donne une expérience que je peux appliquer en Formule E.

Que pensez-vous des critiques qui sont souvent faites envers la Formule E ?

Je ne connais pas les critiques auxquelles vous faites allusion.

Certains disent que les Formula E ne sont pas performantes et ne font pas un vrai bruit de voiture de course, que ce n’est pas un « vrai » sport automobile par exemple…

Je dirais que c’est très facile de faire des critiques, et même pas que dans notre sport. Avec les réseaux sociaux, il y a beaucoup de gens qui restent à la maison et qui peuvent donner leur opinion sans forcément connaitre la série, et se rendre compte des efforts faits par les équipes et les pilotes.

Pour moi la Formula E est l’un des championnats les plus compétitifs. On n’a pas une équipe de 700 personnes, mais la qualité des ingénieurs et des pilotes en Formule E est aussi bonne que celle de la Formule 1. Il suffit de regarder les palmarès de chacun pour s’en rendre compte.

Envisagez-vous de revenir de Formule 1 si une offre vous était adressée ?

Je suis réaliste. La chance que cela arrive est très minime. Pour moi, le focus est vraiment sur la Formule E et mon équipe DS Penske. Mon objectif n’est pas de retourner en Formule 1 à tout prix.

Je suis très content d’être encore en connexion avec la F1 et ses méthodes de travail. Aujourd’hui je suis un sportif plus expérimenté, plus complet, je suis constant et j’espère rapide. Avec l’âge on apprend à mieux gérer plus de choses en même temps.

Comment avez-vous vécu votre remplacement par Lando Norris chez McLaren à la fin de la saison 2018 ?

Je n’ai pas de regrets. Quand on a l’habitude de gagner, quand j’étais junior j’ai presque gagné tous les titres avant d’arriver en Formule 1, c’est difficile de rouler dans une voiture qui n’est pas capable d’arriver dans les points.

Ce n’était donc pas la meilleure période dans ma carrière, mais j’ai retenu et appris beaucoup de choses au travers de tout cela. Qu’il s’agisse du côté sportif ou mental, mais aussi d’un point de vue politique

Qu'est-ce qui différencie le Stoffel Vandoorne de 2015, Champion de GP2, de celui Champion du monde de Formule E ?

Sept ans de plus, pour commencer, mais surtout des évolutions sur le plan personnel et en termes d’expérience. Sur la piste, aussi, je vois les choses parfois différemment. Mon titre de champion du monde en Formula E (en 2022 avec Mercedes, Ndlr) n’a pas changé ma vie mais cela reste mon dernier résultat et c’est ce que je retiens. Les sportifs ont toujours besoin de performer.