La FIA par la voix de son président Mohammed Ben Sulayem, veut agir pour contrôler et poursuivre ceux qui sont à l'origine des abus et menaces sur les réseaux sociaux envers toute personne gravitant autour de la F1.

Cela fait quelques temps que les réseaux sociaux deviennent la foire à tous les excès, les abus et les insultes en tous genre, sans que cela soit modéré ou enrayé ! Et celui qui est principalement visé est certainement Twitter où la communauté des fans de sport auto est la plus active, avec toutes les dérives que cela comporte ! Et ce n'est pas son nouveau propriétaire qui est de nature à nous rassurer !

La FIA veut contrôler les dérives sur les réseaux sociaux

La F1 regagne en popularité, enregistre des records d'audiences TV et des fréquentations toujours plus impressionnantes sur les circuits comme en témoigne cette saison 2022 avec deux records d'affluence battus. Melbourne en début d'année avait accueilli près de 416 000 personnes, avant que le Texas ne monte la barre à 430 000. Le dernier Grand Prix au Mexique a aussi vu 395 000 personnes se déplacer sur les trois jours de compétition.

Et avec cette augmentation de popularité et de l'avènement d'un nouveau public, il y a aussi des dérives sur les réseaux sociaux ou même dans l'enceinte des circuits. Cela a été constaté à plusieurs reprises à Silverstone et même à Spielberg en Autriche avec des menaces / agressions physiques, la FIA s'est déjà saisi du sujet en menant l'enquête.

Quiconque a été sur les réseaux sociaux ces derniers mois peut attester de l'atmosphère toxique, qui, selon Ben Sulayem, a pris la forme de menaces de mort contre la commissaire de la FIA Silvia Bellot récemment. Elle a été prise pour cible après que son compatriote Fernando Alonso ait été pénalisé au Grand Prix des États-Unis à Austin, puis réintégré quelques jours plus tard après révision.

Ben Sulayem a déclaré que de tels abus avaient un effet dévastateur sur la santé mentale des officiels et des bénévoles, sans lesquels il n'y aurait pas de courses. "Il est tout à fait déplorable qu'une bénévole comme Silvia ou n'importe lequel de nos commissaires et officiels, qui donnent de leur temps pour nous permettre de faire des courses, soit l'objet d'une telle haine. Nous devons nous demander qui voudrait devenir un officiel de haut niveau dans un tel environnement. La réalité est évidente, si cela continue, cela va détruire notre sport" a-t-il déclaré dans une lettre ouverte.

"En tant qu'arbitre, et en tant que président, vous vous attendez bien sûr à ce que les gens ne soient pas d'accord avec les décisions que vous prenez. Mais vous devez vous attendre à ce que ces opinions et commentaires soient respectueux. C'est de plus en plus rare."

Ben Sulayem a déclaré que la FIA discutait avec les plateformes de réseaux sociaux et travaillait avec les gouvernements et les autres instances dirigeantes du sport "pour prendre des engagements forts en vue d'une action conjointe."

La FIA a également commandé des recherches sur les abus en ligne dans le sport et s'est associée à la plateforme technologique Arwen pour détecter et supprimer les contenus abusifs grâce à un logiciel d'intelligence artificielle.

Mohammed Ben Sulayem

Nous commandons des recherches via la FIA University concernant les abus numériques et les commentaires toxiques spécifiques au sport. Cette étude servira de plateforme pour le partage des connaissances, l'éducation et la prévention. Nous nous sommes associés à Arwen.ai pour utiliser son logiciel d'intelligence artificielle afin de détecter et d'éradiquer les contenus abusifs sur nos propres réseaux.

Dans les mois à venir, nous lancerons une campagne concertée en tirant parti de la puissance et de la portée de l'ensemble de notre fédération, qui compte 244 organisations automobiles et sportives dans 146 pays sur 5 continents.

Cette campagne s'appuiera sur le travail de collaboration entre la FIA et la Formule 1 dans le cadre de l'initiative Drive It Out. J'en parlerai plus longuement lors du Grand Prix d'Abu Dhabi à la fin du mois. Les passions sont fortes dans le sport, mais le harcèlement, les abus et les discours de haine en ligne ne doivent pas être tolérés.

Chacun dans notre sport, qu'il s'agisse des médias, des équipes, des pilotes ou des fans, a un rôle à jouer. Nous ne pouvons pas ignorer cette situation. Je demande instamment à l'ensemble de l'écosystème du sport automobile de prendre position. Nous devons le dénoncer. Il faut que cela cesse.