Au milieu de l'été des rumeurs et des mouvements prochains pour la saison 2023 de F1, il y a un baquet qui est très convoité : celui laissé vacant par Alonso chez Alpine. Mick Schumacher apparait comme étant un candidat possible.

C'est une petite musique que l'on entend au sein du paddock, Mick Schumacher ne serait pas conservé au sein de la Ferrari Driver Academy. On peut penser que les quelques difficultés qu'il a eues à s'adapter à la F1 n'ont pas totalement convaincu Ferrari.

Mais on pourrait croire aussi que la prolongation de Carlos Sainz jusqu'à fin 2024 ne laisse aucune chance au fils de Michael Schumacher d'accéder à un volant de la Scuderia avant 2025, ce qui compliquerait son ascension et serait aussi une forme d'échec pour l'académie des pilotes de Maranello. Se débarrassant du jeune pilote allemand, Ferrari éviterait ainsi un nouvel aveu d'échec.

Schumacher sur la piste Alpine ?

Si Mick Schumacher ne conserverait pas la confiance de la Ferrari Driver Academy, il n'aurait pas plus convaincu Haas F1 Team, l'écurie pour laquelle il a débuté en F1 en 2021 où il compte quelques incidents qui ont mis à mal le budget de l'équipe américaine.

L'oncle de Mick Schumacher, Ralf, affirme que son neveu est un candidat au baquet chez Alpine pour remplacer Fernando Alonso en partance chez Aston Martin. Si certains voyaient un simple échange Oscar Piastri (protégé d'Alpine) chez McLaren et un retour de Daniel Ricciardo chez Enstone, rien n'est fait pour l'heure. Il y aura soit une bataille juridique pour le contrat d'Oscar Piastri, soit un arrangement à l'amiable, mais l'histoire laissera des traces.

Pourquoi Schumacher est un meilleur choix que Ricciardo ?

Daniel Ricciardo est un bon pilote qui a eu quelques difficultés à s'acclimater chez McLaren (les mêmes qu'il a eues chez Renault ?). L'Australien est un pilote d'expérience, et cela ne ferait aucunement obstacle à son retour chez Alpine. En revanche, cela entacherait certainement la carrière de Ricciardo dans cet aspect de girouette et Alpine aurait du mal à justifier l'enrôlement de l'Australien et quelle hiérarchie des pilotes serait mise en place dans l'équipe ?

Car si Alpine compte bien redevenir un Top Team, il faut un plan et un line-up de pilotes solides, en confiance, sur lequel on mise pour le futur. Il faut définir qui sera le pilote n°1 et qui sera le porteur d'eau. Esteban Ocon a un contrat longue durée jusqu'à fin 2024, il devient donc "officieusement" le pilote leader de l'équipe suite au départ de Fernando Alonso. Alpine ne peut l'ignorer et ne peut pas faire cet affront au pilote Normand.

Si Alpine décidait de recruter Daniel Ricciardo, quel serait le discours sur ce recrutement ? "Nous avons besoin de l'expérience de l'Australien, de son talent" ? Quel message cela envoie à Esteban Ocon ? Ce ne serait vraiment pas sérieux et Alpine se tirerait une balle dans le pied, révoquant la confiance qu'elle a placée en Esteban Ocon en le conservant jusqu'à fin 2024.

Mais en signant Mick Schumacher, Alpine se sortirait grandie de cette sale histoire du contrat perdu d'Oscar Piastri ! En refusant de récupérer Daniel Ricciardo, Alpine éviterait l'option de signer un pilote "par défaut" avec un pilote "qui n'est plus désiré par son ex-équipe". Mais en engageant Mick Schumacher la structure d'Enstone dévoilerait un autre visage en affichant ses ambitions.

Après la perte d'un grand nom comme Fernando Alonso, avoir dans ses rangs le patronyme Schumacher, sur le plan marketing c'est un scénario largement compensatoire. Alpine vient de perdre Oscar Piastri en qui elle avait placé ses espoirs et surtout le financement de toute sa carrière, ils n'en tireront aucun bénéfice (et donc une perte sèche sur le plan comptable).

Si la formation dirigée par Laurent Rossi peut prendre un talent à une autre académie (Schumacher / Ferrari), c'est un pilote dont la carrière aura été financée par la partie adversaire et Alpine monterait donc qu'elle peut aussi passer à l'offensive. Signer Mick Schumacher aux côtés d'Esteban Ocon, cela ne poserait aucun problème dans le plan mis en œuvre, puisque le Français resterait le pilote tête de proue de la formation anglo-française, et le pilote allemand pourrait continuer à engranger de l'expérience tout en pilotant pour une écurie d'usine.