Lors de la présentation de la nouvelle Aston Martin AMR22 qui roulera dans la nouvelle ère de la F1 dès 2022, Lawrence Stroll a évoqué que le programme en Endurance et notamment celui en Hypercar était toujours en discussion.

Le constructeur britannique avait pour ambition de s'engager en catégorie Le Mans Hypercar avant qu'elle ne mette son programme FIA WEC "en sommeil". Beaucoup pensaient alors que c'était la fin définitive du programme suite à l'engagement de la firme en F1, mais le milliardaire canadien, Lawrence Stroll, n'a pas pour habitude de mettre la charrue avant les bœufs !

Aston Martin discute toujours d'un programme en Hypercar

Aston Martin Racing s'est retirée comme équipe d'usine à l'issue de la saison 2020 en FIA WEC, elle roulait alors en catégorie GTE-Pro. Les Aston Martin Vantage sont toujours présentes en FIA WEC en catégorie GTE-Am via des écuries clientes. L'ambitieux programme avec la Valkyrie qui devait être la base de la réflexion du programme Hypercar a aussi était mis en pause avant que la firme britannique ne soit sauvée par le consortium mené par Lawrence Stroll.

A présent que le programme F1 est lancé, Aston Martin ambitionne toujours de revenir au Mans, là où la marque avait fini par s'imposer dans la classique Mancelle (après plusieurs essais) en 1959, pour mieux quitter la discipline une fois la victoire en poche.

Hier, lors de la présentation de la nouvelle monoplace AMR22, Lawrence Stroll a admis que le constructeur automobile britannique a de plus grandes ambitions que le simple maintien de sa présence dans les courses GT.

"Nous avons pleinement l'intention de revenir à la compétition autrement qu'en F1", a-t-il déclaré. "Nous n'avons jamais cessé de courir en GT3 et GT4, et nous avons gagné la catégorie GTE-Pro au Mans il y a deux ans. Ce programme va se poursuivre et être amélioré."

"Maintenant que j'ai lancé Aston Martin Performance Technologies en tant que division de l'équipe de F1, elle sera beaucoup plus impliquée dans le développement de notre programme de moteurs dans la nouvelle usine de F1 (actuellement en construction près de Silverstone). En outre, nous sommes en discussion pour retourner au Mans."

Un programme Hypercar qui n'attend que le feu vert !

Voilà la bonne nouvelle pour les fans d'Endurance, qui étaient déjà dans une spirale d'excitation étant donné les dernières annonces qui ont confirmé un regain d'intérêt de la discipline par les grands constructeurs. Toyota et Glickenhaus seront rejoints par Peugeot et Ferrari en 2023 en catégorie Hypercar et la convergence avec l'IMSA permettra de voir les LMDh courir au Mans, avec Porsche, Audi, Alpine, Cadillac, BMW, Acura...

Si Lawrence Stroll évoque le projet Hypercar pour Aston Martin, il n'a pas donné de détails sur le calendrier qui permettrait à la firme de Gaydon de s'engager en FIA WEC. L'année 2023 qui marquera le centenaire de la classique Mancelle semble certainement un délai assez court.

"Nous n'en sommes pas encore là", a-t-il continué. "Je suis moi-même un compétiteur, je l'ai été toute ma vie. J'ai la course dans le sang, c'est pourquoi je suis ici. Nous devrions courir dans la catégorie qui correspond au message que nous essayons de faire passer pour Aston Martin. Nous avons une image d'ultra-luxe comme cela l'a toujours été, et maintenant nous avons la technologie de haute-performance pour promouvoir ce message."

On imagine que lorsque la décision sera prise, c'est un programme Le Mans Hypercar qui sera décidé plutôt que le LMDh. Ce projet initial en Hypercar avait été imaginé avec la conception de la Valkyrie, l'hypercar ultime sans concession. Elle est équipée d'un V12 atmosphérique 6,5l de 1000 ch et avait pour objectif de boucler le tour du circuit du Mans en 3'20 !

Actuellement, le pilote d'essais chez Aston Martin F1 est un certain Nico Hülkenberg, qui a décliné une offre pour rouler aux USA en IndyCar Series, l'évocation d'un probable programme au Mans a dû donner le sourire à l'allemand qui s'était imposé aux 24 Heures du Mans en 2015 avec Porsche.

Lawrence Stroll n'a fait aucun commentaire sur qui pourrait alors diriger ce programme, mais on pense à Prodrive, fondé par l'ancien président d'Aston Martin, David Richards, qui est le partenaire de longue date d'Aston Martin Racing et qui continue de soutenir l'engagement en GT.