Valtteri Bottas a livré un témoignage à la télévision finlandais sur son mal-être au début de sa carrière en F1, au point qu'il fut affaibli psychologiquement et qu'il a pensé à stopper la F1.

Valtteri Bottas a admis s'être retrouvé dans un profond désarroi psychologique au début de sa carrière en Formule 1. Le finlandais a révélé qu'il était un peu déprimé à ses débuts en 2014.

Bottas aurait pu stopper la F1 en 2014

Après une seule saison de titulaire chez Williams, Valtteri Bottas a pensé à stopper sa carrière alors qu'il traversait une période compliquée, notamment provoquée par le climat et l'exigence de la discipline.

"Je prenais l'avion et une ex-petite amie m'a dit 'J'espère que le vol se passera bien'. J'ai dit quelque chose comme 'si on se plante, et alors ?'. Des pensées comme celle-ci (et d'autres de moindres importances) ont commencé à me venir à l'esprit", a déclaré Bottas à la chaîne de télévision finlandaise Supla.

Il pense que les problèmes proviennent de l'époque de la Formule 1 où les pilotes étaient soumis à une pression immense pour maintenir leur poids aussi bas que possible.

"C'est devenu un peu incontrôlable pour moi", a déclaré Bottas. "Je devais être sur la balance matin et soir. Il devait toujours être de plus en plus bas."

Bottas évoque ses entraînements avec son préparateur physique où il faisait le double de travail, sans le dire à son coach.

"D'abord, c'était des problèmes physiques, comme se fatiguer très facilement. Puis des troubles du sommeil. Chaque jour, je ne pouvais pas dormir après 4 heures du matin. Lorsque vos ressources physiques commencent à s'épuiser, vos ressources mentales viennent ensuite. À un moment donné, mon ex-petite amie m'a demandé si je devais suivre un traitement ou quelque chose du genre. Elle a dit que je n'étais suis plus moi-même. J'étais un fantôme de ce que j'étais avant. Je n'ai rien ressenti du tout."

Valtteri Bottas a déclaré que la situation s'était poursuivie en 2015, lorsque Jules Bianchi a succombé à ses blessures.

"J'ai traversé un long tunnel et il m'a fallu deux ans pour récupérer. Quelques fois, j'ai pensé que l'esprit partait", a-t-il admis, ajoutant qu'il avait même pensé à arrêter le sport. "À un moment donné, j'ai eu l'impression que mes énergies s'épuisaient. Toute ma vie n'était que F1 et rien d'autre. Je n'ai plus vraiment apprécié. Pendant l'hiver, j'ai dû me demander si je devais arrêter."

Le finlandais parviendra à résoudre ses problèmes avec l'aide d'un psychologue et en se détachant des choses qu'il prenait trop au sérieux. Cela prouve que la F1 peut avoir des impacts psychologiques pour certains pilotes et peut expliquer certains moments de la carrière du finlandais.