La F1 se vante d'avoir un calendrier de plus en plus long, avec de plus en plus de courses mais aussi de plus en plus de pays à visiter. Mais la F1 oublie quelques facteurs dans cette équation.

Branle-bas de combat au Brésil. Les équipes Ferrari, McLaren, Haas et Alfa Romeo ont reçu leurs monoplaces et leurs moteurs que le jeudi dans la journée, pour un début du week-end le lendemain. Une multitude d'évènements ont provoqué ce retard, allant du ravitaillement des avions à la législation du personnel naviguant et une tempête empêchant les avions en provenance de Miami.

Le calendrier devient de plus en plus étoffé au fil des saisons, obligeant les instances dirigeantes de la discipline, à savoir Liberty Media, propriétaire de la discipline, et la FIA à trouver des solutions pour placer le maximum de Grands Prix. Si la pandémie mondiale a permis de mettre en lumière certaines zones d'ombre, on remarque que ce n'est qu'un souvenir passé. Trois courses se suivent en trois semaines, à trois endroits bien lointain : le Mexique, le Brésil et le Qatar. Autant dire que le couac était plus que prévisible dans le monde d'après.

Certains pourraient penser que cela n'a rien à voir avec le calendrier, que ce n'est qu'une malchance. Cependant, la F1 a oublié que le passage d'un pays à un autre, via les avions, n'est pas sans risques. Les équipes baladent entre le Mexique et le Brésil entre 26 et 28 tonnes de matériel, selon Auto Motor und Sport. Cela représente un coût d'un demi-million de dollars.

Le personnel aux limites du calendrier

Ce qui en pâtissent sont les membres du personnel des différentes équipes. Le problème existe depuis 2015 et aujourd'hui s'intensifie. Les soucis du fret ont obligé la F1 à suspendre la règle du couvre-feu, mais ne pense guère aux mécaniciens et ingénieurs qui ont dû s'occuper des voitures durant la fin de journée du jeudi, voire une partie de la nuit.

Chez Aston Martin, on a pris le problème à cœur. Otmar Szafnauer, directeur de l'équipe britannique, a expliqué à la presse qu'il chercherait des solutions pour atténuer le stress des employés.

"Nous parlerons à tous les mécaniciens et tous les ingénieurs pour voir ce que nous pouvons faire pour leur faciliter la vie lorsqu'ils se rendent sur toutes les courses'', explique-t-il.

L'idée d'avoir deux équipes de mécaniciens et d'ingénieurs serait avancée mais dans une optique de budget plafonné, cela semble plus qu'improbable.