McLaren Group vient de recevoir un coup de pouce du Moyen-Orient, avec un investissement sous forme d'actions privilégiées. 

Après les récentes difficultés rencontrées par le constructeur de Woking, qui l'a obligé à revoir ses financements et ses actifs, McLaren Group va accueillir de nouveaux actionnaires dans son capital. Ainsi, des fonds gérés par Ares Management Corporation ainsi que le fonds d'investissement public (PIF) saoudien se sont engagés à investir 400 millions de livres sterling en actions privilégiées. Ce type d'actions offre à leurs détenteurs généralement un dividende fixe garanti à perpétuité.

En plus de cela, les actionnaires existants, dont Mumtalakat, ainsi qu'un nombre limité de nouveaux investisseurs privés, investiront un total de 150 millions de livres sterling dans McLaren Group sous la forme d'actions préférentielles convertibles. Ces dernières pourront être converties en actions ordinaires à un taux de conversion fixe.

"S’appuyant sur les mesures à court terme que nous avons mises en place l’été dernier en réponse à la pandémie mondiale, McLaren a pris un certain nombre de mesures importantes pour placer l’entreprise sur une base stable à long terme, avec le soutien étroit de ses conseillers et des actionnaires existants. Après l’investissement stratégique que nous avons obtenu l’année dernière, cette levée de fonds réussie est un élément clé de notre stratégie financière globale pour soutenir les plans de croissance durable du groupe'', déclare Paul Walsh, président exécutif de McLaren Group.

Une confiance envers McLaren Group

Ce plan intervient après différents troubles au sein du constructeur de Woking. Les difficultés à trouver des financements au moment de la crise sanitaire l'a obligé à contracter un prêt de 150 millions de livres auprès de la Banque Nationale de Bahreïn. Les actionnaires ont versé 291 millions de livres sterling il y a un an, soit 500 millions au cours des deux dernières années. Le siège social de McLaren a également été vendu, pour 170 millions de livres sterling.

Aussi, Mansour Ojjeh, actionnaire depuis le milieu des années 80, a disparu il y a quelques semaines. L'homme d'affaires saoudien détenait 14,3% de McLaren Group, selon les comptes publiés au 31 décembre 2019. Mumtalakat détenait 56,3%, le père de Nicholas Latifi, via sa société Nidala, avait 10% du capital.

Du côté de l'équipe Racing (qui comprend les activités de la F1 et de l'IndyCar notamment), MSP Sports Capital, dont ferait partie The Najafi Companies, une société d'investissement privée, a acquis 15%, qui devrait grimper à 27% fin 2022. UBS O'Connor, une filiale de fonds spéculatifs du géant suisse de la banque d'investissement, a également pris des actions au sein de la partie Racing, à hauteur de 7%, qui seront réajustées à 6% fin 2022.