Alfa Romeo pourrait envisager un engagement en Formule E à compter de la saison 9. La récente association des groupes Fiat Chrysler Automobiles et PSA, du nom de Stellantis, va en effet devoir définir ses futurs programmes en sport automobile.

Un intérêt pour l'électrique

Fondé le 16 janvier 2021, le groupe Stellantis est le résultat de la fusion de Fiat Chrysler Automobiles et de PSA, initiée en septembre 2020. Quatorze marques sont concernées, dont Citröen, DS, Peugeot, Jeep, Fiat, ou encore Alfa Romeo et Maserati.

La marque Alfa Romeo est engagée en Formule 1 depuis 2017, lorsqu'elle a rejoint l'écurie Sauber en tant que sponsor-titre. Ce partenariat s'est intensifié en 2019, Sauber changeant sa dénomination commerciale pour devenir Alfa Romeo Racing. Si l'accord court encore jusqu'à la fin de la saison 2021, rien n'est encore signé pour 2022.

Le transfert de Peugeot à Alfa Romeo de Jean-Philippe Imparato au poste de PDG est également un signe indiquant un éventuel intérêt de la marque italienne pour la Formule E. Imparato avait en effet assisté au premier E-Prix de Paris en 2016, expliquant à l'époque que les groupes propulseurs électriques deviendraient un critère déterminant des programmes futurs.

"Demander 200 millions d'euros pour un futur programme en sport automobile est complètement fou", ajoutait-il en 2019. "Le sport automobile est mort, sauf s'il est électrique". La Formule E semble avoir compris le message, puisqu'elle élabore un plan de contrôle des coûts qui entrera en vigueur en 2022.

Un environnement attractif pour les constructeurs

Cette nouvelle règlementation budgétaire devrait convaincre les constructeurs de s'engager pour la troisième génération du championnat, après la perte d'Audi et de BMW. McLaren observe également la situation de près, et a déjà posé une option reposant sans doute sur la concrétisation du projet de contrôle des coûts.

Les équipes qui souhaitent s'engager pour la troisième ère du championnat électrique devront le faire avant fin mars, date limite d'inscription. Seules Mahindra et DS ont pour l'instant confirmé leur présence sur la grille de la saison 2022/2023, mais une annonce concernant Nissan, Mercedes et Porsche est attendue prochainement.

L'autre option du groupe Stellantis serait de sauter la saison 9 de Formule E, et de proposer un projet solide d'ici janvier 2022 pour débuter sereinement lors de la saison 10 (2023/2024), et pas forcément avec Alfa Romeo.

En effet, Maserati pourrait s'intégrer parfaitement à la Formule E, puisque l'autre marque italienne entre elle aussi dans une phase d'électrification de sa gamme. Cette nouvelle stratégie porte un nom : Folgore. Maserati va produire une version électrique de sa GranTurismo et de sa GranCabrio dès cette année.

Enfin, quelle que soit la marque choisie pour courir en Formule E, celle-ci pourrait s'associer à Virgin, dont le contrat se motorisation avec Audi sera arrivé à terme. Un tel partenariat signifierait la rivalité de deux marques du groupe Stellantis, DS étant engagée en Formule E jusqu'en 2027.