Personne n'aurait voulu être un ingénieur du département moteur chez Honda lors de cette dernière quinzaine. Les mails, les appels téléphonique et les rencontres entre les membres de McLaren et le personnel de Honda ont du être tendues. En 8 jours d'essais privés, la prestation de McLaren-Honda semble pire que leur première année. Alors, McLaren-Honda, déjà la fin ?

McLaren et Honda ont signé un partenariat sur la durée, jusqu'en 2024. Conscients du défi à relever le nouveau couple ne s'attendait pas à truster les podiums et les victoires lors des 3 premières années de leur collaboration. En revanche, la courbe de progression et de performances est scrutée de près et c'est là que ça se complique.

McLaren-Honda, ça brûle

McLaren-Honda va donc arriver à Melbourne en ayant parcouru moins de tours que toutes les autres écuries. Alors que Ferrari s'est montré rapide, et Mercedes incroyablement fiable, chez McLaren on pointe du doigt uniquement le bloc Honda. C'est d'ailleurs une clause de rupture de contrat, que McLaren pourrait décider dès la fin de l'année sans dédommagement.

Si les progrès ne sauraient être engagés, ou si les tensions venaient à s'amplifier, McLaren ou Honda pourrait décider de rompre le contrat. Bien entendu à l'heure actuelle ce n'est pas une situation envisagée par les deux partenaires qui se soutiennent. Ils veulent réussir ensemble et résoudre les problèmes, mais des différences existent comme le souligne Éric Boullier.
"Nous n'avons pas la même culture de la Formule 1. Ils conçoivent et développent le bloc moteur au Japon, alors qu'un rapprochement en Grande-Bretagne aurait été plus simple. Mercedes a opté pour ce choix-là ce n'est pas un hasard. Il faut qu'ils échangent plus de données avec nous, qu'ils partagent leur travail. Il faut que l'on puisse s'adapter aussi vite qu'une F1 peut rouler en piste. La Formule 1 c'est une philosophie de travail complexe, il faut s'y adapter pour gagner."

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McLaren-Honda le duo qui cale

Évidemment celui qui perçoit le plus cet échec d'association c'est Fernando Alonso. Le double Champion du Monde de F1 qui rêve d'un troisième sacre avant de se retirer sent que ce défi s'éloigne. Lors de ces essais il n'a retenu que deux paramètres de son V6 Turbo Honda. Il est lent et peu fiable. La McLaren-Honda MCL32 rend près de 30 km/h en ligne droite, et n'a pu boucler aucune simulation de course.

Fernando Alonso est dépité mais pas abattu : "Je veux des victoires et des podiums, mais si cela ne fonctionne pas, je ne renoncerai pas à persévérer l'année prochaine. Je me sens toujours l'un des meilleurs pilotes de F1." L'Espagnol n'a pas répondu aux sirènes de Mercedes alors qu'un baquet était vacant, mais l'écurie Championne du Monde en titre a signé Valtteri Bottas pour une seule saison. Une opportunité d'avoir une marge de négociations pour 2018 pour faire venir Fernando Alonso dans la W09.

Quant à McLaren, ils pourraient remplacer Alonso en 2018 par Jenson Button qui est pilote de réserve. Son contrat signé pour cette saison lui laisse un rôle d'ambassadeur avec la possibilité d'être le coéquipier de Stoffel Vandoorne pour la saison 2018. Mais le pré-retraité britannique a-t-il vraiment envie de conduire une telle monoplace ? Le mariage McLaren et Honda va-t-il survivre à la saison 2017 ?