En compagnie de Lewis Hamilton sur le podium à Silverstone pour le Grand Prix de Grande-Bretagne, il y avait un autre nom légendaire en F1, celui de Pironi. Gilles, le fils de Didier, était présent pour recevoir la coupe des constructeurs.

Didier Pironi, ex-pilote français de F1 qui aurait pu devenir Champion du Monde de F1 en 1982 chez Ferrari a connu un destin tragique. Un accident en Allemagne cette année-là (avec la Renault d'Alain Prost), scellera définitivement sa carrière en F1. Celui qui fut le meilleur ami/ennemi de Gilles Villeneuve en piste, trouva la mort en 1987 dans un accident de hors-bord.

Gilles Pironi, sur le podium à Silverstone

Après la mort de Didier Pironi, sa compagne donna naissance à des jumeaux : Didier et Gilles, en hommage aux deux pilotes disparus. Gilles Pironi, ingénieur et pilote amateur a travaillé pour Hyundai en WRC avant d'être recruté par Mercedes en F1.

Après la victoire rocambolesque sur trois roues (à la suite d'une crevaison dans le dernier tour) de Lewis Hamilton, Gilles Pironi a accepté de monter sur le podium pour récupérer le trophée des constructeurs.
"Pour moi, c'était un grand privilège", a déclaré Gilles Pironi à La Gazzetta dello Sport. "Mais c'était aussi une surprise de monter sur le podium. Nous sommes plus d'un millier dans le département des courses et seuls quelques-uns vivent une telle expérience. Je ne me sens pas spécial, je ne représentais que mes collègues."

Les destins et les tragédies émaillent l'Histoire de la F1. On se souvient que les deux pilotes Didier Pironi et Gilles Villeneuve, coéquipiers chez Ferrari s'entendaient bien... jusqu'aux consignes d'équipe mal interprétées au Grand Prix de Saint-Marin en 1982. Gilles Villeneuve trouva la mort à Zolder pour le Grand Prix de Belgique, quinze jours après la dispute des deux pilotes.

"Je pense que papa aurait aimé clarifier les choses avec Gilles, mais malheureusement, il n'en a pas eu le temps", a continué Gilles Pironi. "Mon frère et moi avons toujours aimé la course et nous avons couru en karts, mais ma mère et ma grand-mère n'étaient pas enthousiastes. Nous avons plutôt étudié et je pense que c'était la bonne décision. En tant que passionné de course, j'aime naturellement Ferrari, mais chez Mercedes l'ambiance y est bonne et je suis dans la meilleure équipe du monde. Je pense que mon père aurait couru pour cette équipe s'il avait pu", a conclu Pironi.